La Centrafrique fait partie de rares pays qui un langue unique “SANGÖ”, qui tire ses origines par la pidginisation des dialectes locaux du ngbandi sur le Haut-Oubangui pendant l’époque où Alphonse Van Gele, représentant de l’État Indépendant du Congo y faisait un séjour de plus d’un an avec des auxiliaires africains de plusieurs ethnies.
Ses locuteurs viennent de l’Est du pays et occupent la rive droite de l’Oubangui de Mobaye à Bangui. Il fait partie du grand groupe Ngbandi y compris les Ngbandi et Yakoma et au Nord de la République Démocratique du Congo et à l’Est de la Centrafrique (Basse Kotto-Mbomou) pour en savoir plus sur la RCA, vous pouvez lire l’article en cliquant sur » La ou le Centrafrique est un pays ? « .
Cette expansion s’est faite bien avant l’arrivée des Européens dans la région au 19e siècle.
Époque coloniale

Avant même l’arrivée des Européens, des Français, des Belges, en compétition pour conquérir le centre du continent Africain, et malgré l’absence d’une documentation précise sur sa l’utilisation du bendi, variante véhiculaire du Ngandi.
Mais avec l’arrivée des colonisateurs la sociolinguistique d’être la suivante :
- Les ethnies locales se servent de leurs langues vernaculaire pour communication intra-ethnique et du dendi
- Les soldats et les ouvriers africains étrangers employés par les européens utilisaient entre eux ou soit leurs propre langues.
- Les Européens utilisaient comme langue principale français ou pour traduire ou interprètes avec les travailleurs et avec la population.
- Les missionnaires catholique et protestant avaient largement contribué à l’expansion du sängö en temps de la colonisation à travers l’éducation religieuse et scolaire.
Après l’indépendance
Bien avant l’indépendance de la République Centrafricaine, le sängö était déjà répandu, utilisé et compris par la quasi-totalité de la population des plus grandes urbanisées.
Selon le document de Helma Pash que les récits sur le témoignage d’ André Gide de son voyage dans l’Oubangui-Chari où il décrit que les deux situations montrent clairement que la sängö était choisie spontanément pour les membres de pour s’adresser à des personnes inconnues et servait donc déjà largement de langue véhiculaire.
C’était naturellement qu’à l’indépendance, que le sängö soit déclaré comme la langue nationale unique le 16/11/1964. Dix(10) ans plus tard, le 08/03/1991 qu’il est acquit le statut de langue au même titre que le français malgré qu’il était compris dans le pays entier.
Le français reste toutefois la langue de référence dans la majorité des échanges officiels, commerciaux et intellectuels.
Ayant constaté que cette langue n’était pas assez valoriser, j’ai décidé de me rejoindre aux autres compatriotes en créant ce site J’APPRENDS LE SANGO pour faire connaitre cette langue qui fait partie de notre patrimoine commun.
Elle a été bien modernisée surtout niveau des orthographe et l’ambition ici n’est pas de la réinventer mais plutôt de constituer une base de données accessible à tous les Centrafricains, particulièrement ceux de la Diaspora, les amoureux de la Centrafrique d’apprendre. Tout ceci dans le seul but de faire connaître notre patrimoine linguistique à ceux qui ignorent encore son existence.
Et surtout donner envie à vous parents Centrafricaines et Centrafricains de la Diaspora d’apprendre à nos enfants notre langue qui permettra d’avoir les liens avec nos parents en Centrafrique.
Orthographe officielle du sängö
L’orthographe officielle du Sangö contient les consonnes : p, b, t, d, k, g, kp, gb, mb, mv, nd, ng, ngb, nz, f, v, s, z, h, l, r, y, w (à laquelle certains ajoutent impositif). Le sängö contient 7 voyelles orales qui sont : /a, e, ɛ, i, o, ɔ, u/ dont cinq /i, a, ɛ, ɔ, u/, peuvent se produire nasalisées. Dans l’orthographe officielle, E correspond à la fois /e/et /ɛ/ et O est à la fois pour /o/ et /ɔ/.
Le sängö a trois tons : bas, moyen et haut. Dans l’orthographe standard, le ton bas est banalisé (e), le ton moyen est marqué avec tréma (ë), et le ton haut avec circonflexe(ê) . Alors Do-Re-Mi serait écrit Do-Rë-Mî. Si l’on se réfère à l’orthographe officielle du sängö, il faut préciser que le B implosif n’est pas retenu, ni les voyelles ouvertes/ voyelles fermées.
Les tons sont notés dans cette orthographe comme suit :
- Ton haut = noté par un accent circonflexe : exemple kâ là-bas
- Ton moyen = noté par tréma : exemple kä => plaie
- Ton bas = noté par absence de toute marque : exemple ka quant à.
Les tons modulés du sängö sont toujours une combinaison de ton ponctuels : Haut bas, bas-haut, haut-moyen, bas-moyen, moyen-bas, moyen-haut. Ils sont donc notés par dédoublement de la voyelle, comme suit :
- Ton modulé haut-bas = noté âa comme dans le mot : bâa voir
- Ton modulé bas-haut = noté aâ comme dans le mot taâ vraie
- Ton modulé moyen-bas = noté äa comme dans le mot bulëe banane douce
- Ton modulé haut-moyen = noté âä comme dans le mot ngâäkô canne à sucre (autres variantes : ngbâäkôo) .
Source : Décret n°84/025 du 28 janvier 1984 fixant l’orthographe officielle du sängö.
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